L'Occitanie
La Litterature
Nous présenterons ici quelques auteurs en fonction de leur époque.
Le Moyen Age
L'histoire de la littérature occitane nous a légué des œuvres sur une étendue de plus de mille ans. Un des premiers grands textes est la Chanson de Sainte Foy (Cançon de Santa Fe) du XIe siècle. À partir du XIIe siècle, Guillaume IX d'Aquitaine (Guilhem IX) ouvrit l'ère des troubadours et trobairitz qui vit briller la langue d'oc à travers toute l'Europe et jusqu'au Comté de Tripoli (territoire d'outre-mer associés en littérature à l'« hagiographie » du troubadour et seigneur de Blaye Jaufré Rudel). Parmi les trobairitz, le nom de la comtesse de Beatritz de Diá (autrement dit, de Die) reste parmi les plus célèbres. Parmi les autres troubadours plus célèbres on peut citer : Marcabru, Bernard de Ventadour, Bertran de Born, Cercamon, Pèire Cardenal et Raimbaut de Vaqueiràs.
Les troubadours et les trobairises par le CIRDOC:
Première Renaissance, siècle d'or et siècle des Lumières
Le premier livre imprimé en occitan fut un traité de mathématiques : Lo Compendium de l'Abaco en 1492 de Francés Pellos à Turin. Il sera suivi presque un siècle plus tard par l'impression de la Cisterna Fulconicra de Joan Francés Fulcònis. Aux XVIe et XVIIe siècles, la Gascogne en premier, puis Toulouse connurent une renaissance littéraire ; un des principaux auteurs de cette « renaissance » fut Pey de Garros, huguenot gascon, grand poète et érudit au faîte des connaissances classiques de son époque qui voulut rendre à la langue son éclat avec ses Poesias gasconas, ses Eglògas et surtout sa traduction de Psaumes de David en gascon commanditée par la reine Jeanne d'Albret. À la même époque, la Provence, de son côté vit fleurir, entre autres, les œuvres de Louis Bellaud ainsi que de Claude Brueys. Le XVIIe siècle à Toulouse vit briller et pour longtemps la poésie de Pèire Godolin.
Adaptacion moderne d'un texte de Pèire Godolin par l'artiste Caliu:
Le XIXe et la renaissance du Félibrige
Frédéric Mistral, brilla internationalement tant sur le plan littéraire (il reçut le prix Nobel de littérature) (avec Mirelha, Calendal et Lo poema dau Ròse) que par sa participation à la fondation du Félibrige et par son immense dictionnaire qui demeure la grande référence de la langue occitane : Lo Tresòr dau Felibitge - Lou Tresor dou Felibritge, dans la graphie originelle -). Autour de Mistral et du Félibrige vont se regrouper un nombre impressionnant d'écrivains tels que Joseph Roumanille ou Théodore Aubanel. Un grand nombre d'écrivains surgiront dans le sillon du Félibrige. L'écrivain Joseph d'Arbaud, par exemple, avec son roman La Bèstia dau Vacarés (La Bête du Vaccarès) se fait le chantre de la Camargue et des gardians tout en poussant la langue au plus haut niveau de qualité. En plus de leur réception internationale, sur leur pas se joignent des écrivains « étrangers » qui adoptent le provençal, tel que l'irlandais William Bonaparte-Wyse ou des « exilés » qui éditent outre-mer en langue d'oc.
À notre peuple, Frédéric Mistral lu par Michaël Cadilhac :
Mistral sur Gallica: http://gallica.bnf.fr/MistralLe XXe, entre Félibrige et occitanisme
Enfin, le XXe siècle fut paradoxalement marqué par une accentuation du recul de la langue et la multiplication des œuvres, collections et maisons d'éditions en occitan. Après la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'intellectuels et d'anciens résistants (comptant entre autres, Tristan Tzara, Max Rouquette et Robert Lafont) crée l'Institut d'études occitanes et initie la période connue comme étant celle de l'occitanisme qui parfois oscille entre érudition universitaire et activisme sur le terrain social. Plusieurs noms se détachent, la limousine Marcelle Delpastre, le Rouergat Joan Bodon, le Languedocien Max Rouquette, le Gascon Bernard Manciet, le provençal Robert Lafont.
Documentaire : Joan Bodon lo conneissètz